Apprendre aux élèves à gérer leur stress

Par le biais de l'animation d'ateliers de gestion des émotions, les élèves découvrent les mécanismes du stress et surtout des outils d'amélioration de leur intelligence émotionnelle. De nombreux établissements scolaires ont compris la nécessité d'accompagner les élèves plus particulièrement dans cette période sanitaire compliquée.

Pourquoi stresse-t-on ?

Le stress se définit par différentes réactions émotionnelles ou physiques de l'organisme, face à une situation particulière ou à des facteurs de stress. Le stress est une réaction naturelle si elle n'est pas excessive.

 

Les situation de stress les plus courantes à l'école sont : l'approche des examens, d'un contrôle, d'un oral, d'un exposé, d'une prise de parole devant la classe, de harcèlement, de mauvaise entente entre les élèves... Dans ces situations, les signes sont alors directement observables : contractions musculaires, augmentation du rythme cardiaque, respiration rapide, vue troublée, maux de ventre ou maux de têtes, gorge nouée, fatigue...

Le stress est déclenché par des situations qui représentent un "danger" pour l'individu ou des agents stresseurs.

 

 

 

 

Les émotions ont un rôle important dans les apprentissages

La racine du mot "émotion" est "MOTERE" du latin "BOUGER" avec le suffixe "E" qui suggère que dans chaque émotion il y ait une action : l'émotion est un mouvement ! 

Les émotions sont ressenties à la fois dans le corps et dans l'esprit ! C'est un état affectif de plusieurs dimensions qui s'accompagne de manifestations physiques, cognitives, expressives et aussi subjectives. 

L'homme exprime quotidiennement un grand nombre d'émotions : celles-ci sont perceptibles pour l'entourage à la fois par l'expression du visage, la posture et la gestuelle. Il en existe une quantité variée avec des nuances, des combinaisons et des variantes selon la personne ou la situation. 

L'intelligence émotionnelle

L'un des pionnier à s'être intéressé aux mécanismes par lesquels se traduisent les émotions est Paul Ekman, professeur de psychologie au Département de psychiatrie de l'université de Californie. 

Pour lui, l'émotion se définit comme "l'état de conscience, agréable ou pénible, concomitant à des modifications organiques brusques d'origines interne ou externe". 

 

En 1972, une partie de ses recherches portent sur les émotions fondamentales. 

 

Il a ainsi démontré que les expressions du visages correspondaient à quatre émotions universellement connues : 

 

la peur, la colère, la tristesse et le plaisir. 

 

A cela, il a a jouté : la surprise, la honte, le mépris, le dégoût. 

Les autres émotions sont des nuances. 

 

Selon Paul Ekman, les émotions de base ont en commun un déclenchement très rapide, une survenue spontanée, une courte durée, une évolution automatique et des réponses cohérentes. 

La Discipline Positive

La Discipline Positive est une approche de l'éducation basée sur les approches philosophiques d'Alfred Adler et de Rudolf Dreikurs, deux psychiatres autrichiens. Cette Discipline est fondée sur une approche globale de l'individu qui va prendre en compte les ressentis, les actions, les pensées d'une personne mais également sont contexte familial, professionnel ou social. 

 

Cette méthode repose sur cinq critères primordiaux : 

1. Développer le sentiment d'appartenance et d'importance chez les enfants 

2. Favoriser le respect mutuel et l'encouragement avec bienveillance mais aussi fermeté

3. Etre efficace sur du long terme

4. Enseigner des compétences de vie ou compétences sociales comme le respect, l'attention aux autres, la coopération, la résolution de problème...

5. Aider les enfants à découvrir leurs capacités en développant leur autonomie et leur estime de soi. 

 

Cette méthodologie permet d'approcher différemment les comportement inadaptés des élèves, et de les considérer davantage comme un besoin d'appartenance à un groupe. Elle permet aussi de repenser le statut de l'erreur qui favorise l'apprentissage au lieu de le bloquer. 

La Discipline Positive propose également un outil : la grille d'identification des besoins. 

L'empathie selon Carl Rogers

Carl Rogers est un psychologue américain qui considère l'empathie comme "un processus d'entrée dans le monde perceptif d'autrui, qui permet de devenir sensible aux mouvements d'affects qui se produisent chez ce dernier, tout en gardant la conscience d'être une personne séparée de lui". 

Il souligne l'importance des émotions et de l'empathie pour développer des relation de qualité et pour favoriser l'épanouissement des personnes. 

L'empathie est l'une des attitudes de base que l'être humain doit développer pour atteindre l'auto-réalisation. 

Les découvertes en neurosciences ont montré que le processus de l'empathie repose sur deux composants : 

- une disposition inée et non consciente à ressentir l'autre qui se développe dès le plus jeune âge par l'activation de neurones miroirs : le simple fait que le petit enfant observe ses parents et reproduise ses gestes ou expressions. 

- un développement des capacités de représentations mentales qui s'acquiert plus tardivement et qui permet de pouvoir se mettre "mentalement" à la place de l'autre. 

Evidement, notre empathie est aussi modulée par notre attention et notre motivation. 

La performance à l'école

Les émotions positives telles que ....

  • l'amour
  • la confiance
  • la gratitude
  • l'approbation 
  • la fierté 
  • la sincérité
  • la passion 
  • le plaisir 
  • l'affection
  • la tendresse... boostent les performances : 

A l'inverse les émotions négatives telles que ...

  • la nostalgie
  • l'embarras,
  • la honte,
  • la méfiance,
  • la culpabilité,
  • la mélancolie,
  • le trac/la timidité,
  • l'ennui,
  • la répression,
  • la solidude...les diminuent.

Pour Antonio Damasio, neurologue des émotions et professeurs en neurosciences à l'Université de Southern, est le premier à décrire le circuit cérébral des émotions dans la construction de l'individu.  

Il relate notamment le rôle primordial des émotions dans la réflexion, le sens moral, les relations ou la prise de décision. Pour lui, les émotions ne sont "ni bonnes ni mauvaises, elles sont agréable ou désagréables et sont le reflet de nos souhaits et besoins profonds". 

Ainsi la prise en compte de la satisfaction des besoins de chaque élève et la reconnaissance des besoins du groupe classe peuvent favoriser la mise en place d'un climat scolaire propice aux apprentissages. 

 

 

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