Savoir dire non à son enfant

L'enfant a besoin de se sentir en sécurité, il a également besoin de repères. Le parent est là pour l'accompagner et le guider. Et pourtant, savoir dire non n'est pas tous les jours facile.

La bienveillance n'est pas la complaisance : Quand pour ne pas faire de peine à un enfant, ou fatigué(e) en fin de journée vous acceptez "quand même un peu" ce que vous ne tolérez pas habituellement  : que comprennent-ils ?

Pourquoi, si c'est possible, il n'obtiendra pas quelques bonbons la prochaine fois ? Il n'y a pas de bienveillance sans vérité et authenticité. 

 

Mais être ferme n'équivaut pas à punir, faire la leçon ou exercer une forme de contrôle. 

 

Elle équivaut à un respect des limites. L'un des objectif poursuivis est que l'enfant puisse faire l'apprentissage des compétences sociales avec un cadre sécurisant et contenant. 

La bienveillance c'est d'abord un regard plein de tendresse et de patience. Vous avancez au rythme de votre enfant. Vous donnez en même temps de l'amour et des repères. 

 

 

Dire "non" à quoi ?

A la violence !

Tous les gestes de violences sont à proscrire dans la famille : taper, pousser, frapper, cogner, renverser, casser, cracher, blesser, humilier...

 

Aux mots qui tuent 

Les insultes, les menaces, les accusations infondées, les mensonges, les paroles blessantes...Quand on se fait insulter on a envie de répondre par une insulte encore plus grande... et c'est l'escalade de la violence des mots

 

Aux actes dangereux 

Pour l'enfant ou son entourage : le parent à un rôle de protection et il doit veiller à l'intégrité physique et morale des enfants. 

 

Au manque de respect 

Chacun a le droit d'être respecté : petit ou grand. 

Osez dire "non"... d'une autre façon !

Osez dire "non, ce n'est pas possible", "non, ce n'est pas le moment", "non pas dans ces conditions", "non, je ne sais pas", "non, je ne peux pas" La limite est alors posée.  

 

Approchez-vous de l'enfant, touchez lui l'épaule pour avoir son attention et formulez de manière positive ce que vous attendez : "On mangera le chocolat au dessert" plutôt que "Non ce n'est pas l'heure on passe à table".

 

Formulez clairement  mais fermement votre demande : sur un ton neutre ou même chaleureux. Vous pouvez rester souriant : "Les chaussures sales restent à l'extérieur de la maison". 

 

Rappelez votre règle de vie : "A la maison, tout le monde enlève ses chaussures en entrant".

 

Proposez un choix restreint entre deux alternatives : "Préfères-tu mettre le pantalon rouge ou bien le bleu ?"

 

S'il n'y a pas une extrême urgence : attendez quelques instants pour que votre enfant comprenne le message. 

 

Dites "oui mais" :  "Tu pourras jouer  aux jeux vidéos lorsque tu auras terminé tes devoirs"

 

Réduisez les consignes : "Pyjama" "Tout le monde au lit", un mot suffit parfois à faire passer le message. 

 

Demandez un temps de réflexion : Il veut dormir chez son copain vendredi soir... laissez vous un temps de réflexion avant de lui répondre... oui ou non : "Laisse moi y réfléchir". 

 

Montrez ce que vous souhaitez : remerciez le, ne répondez pas au téléphone lorsque vous êtes à table... Rien ne vaut que l'exemple que l'on donne aux enfants. 

 

Posez lui des questions : "Qu'en penses-tu ? Pourquoi je n'accepte pas que tu ailles seul au centre commercial alors que tu n'as que 12 ans ?"... Laissez le réfléchir et trouver par lui-même le motif de votre refus. 

 

Ne vous justifiez pas ! : En commençant à vous justifier, à expliquer... vous pouvez laisser remonter un florilège de jugements, de culpabilités, de doutes, de négociations... Donnez une explication authentique et sincère en cas de refus qui nécessite une explication : "Notre budget vacances est de 50 euros par jour pour les activités, nous devons faire des choix et nous ne pouvons pas tout faire". Certains refus ne sont pas ouverts à la négociation. 

 

Il est normal qu'un enfant fasse toutes sortes de demandes. Il est centré sur ses désirs et il veut tout... tout de suite. Toutefois, les parents n'ont pas à accéder à toutes ses envies, mais de veiller à ses besoins de soin, de sécurité et d'amour. 

 

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